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| Salut Michel, |
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De passage à Paris ce mardi 9 novembre 1999, je suis passée en coup de vent à l'
École Nationale Supérieure des Beaux-Arts pour jeter un oeil sur l'expo [CORPS] SOCIAL, quai Malaquais. Je peux te rassurer tout de suite, tu n'as rien à craindre de ces artistes encore bien sous l'influence de l'art asocial de leurs aînés. Tes options fondamentales étaient tellement engagées dans le cours de l'histoire, que c'est assez lentement que l'esprit de la société commence à les rejoindre. |
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Pourtant, je t'ai déjà dit auparavant ma perplexité quant à certaines de tes oeuvres dont les apparences si naïves
ou si formellement conventionnelles sont comme une méthode d'en faire accepter le noyau radical que tu y as enfoui. Je persiste à penser que tu dois t'affranchir de cette contradiction, car elle nuit à la cohérence du contenu et de la forme. Ne crois-tu pas que les concessions ont assez duré ? |
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Comme le notait Philippe Dagen, en parlant de cette exposition dans Le Monde du 22 octobre 1999 : reste à savoir comment incarner le social ? Certes le retour du sujet n'a pas encore ressuscité la peinture d'histoire : le grand genre oublié. La déflagration sera d'autant plus sonore qu'on ne l'attendait pas. Tirez donc les premiers, messieurs les dialecticiens ! |
| Je te passe la main sur le corps. Mélanie WITTEVROUW. |