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Natacha

Par exemple, cette semaine là. Jérôme avait réussi à boucler un contrat avec une riche famille saoudienne pour la gestion de plus d'un milliard de dollars. Le projet de gestion proposé était sous la supervision de Natacha Von Schmied. Après le départ des clients, elle l'avait invité dans un restaurant chic pour le féliciter de cette affaire bien menée. Elle était de onze ans son aînée, mais elle restait très séduisante. Peu de gens connaissaient la liberté de mœurs qu'elle avait vécu, ayant tout essayé dans la foulée de la libération sexuelle des années '70s. Mais cela faisait déjà quelques années qu'elle avait fait une croix dessus, suite à un grave ennui de santé. Durant le repas, volontairement ou inconsciemment, elle avait eu de ces gestes féminins pour indiquer à l'homme qu'il lui plaît et qu'il peut tenter une approche. Jérôme avait bien noté ces signaux d'appel et il était intimidé par l'aura de cette femme imposante, mais pouvait-il refuser de la satisfaire ? Ce n'est pas qu'il aurait eu besoin d'une promotion canapé, cependant un refus pourrait aussi le pénaliser dans l'estime qu'elle avait pour lui. Et puis finalement, il n'y a pas de mal à batifoler avec une femme d'expérience, sauf si on n'est pas à la hauteur.

Jérôme évita donc de trop boire l'excellent grand cru de Bordeaux, afin de ne pas compromettre une suite probable autant que prévisible. Bien lui en a pris, car en effet, au pied de l'immeuble où il l'avait reconduite, elle l'invita à boire un dernier verre. C'est le cœur battant qu'il pénétra dans l'appartement luxueux sobrement décoré. Il y avait aussi quelques belles pièces d'art ancien, moderne et contemporain dont elle était assez fière. Natacha lui proposa quelques alcools et il choisit une vodka, car on le sert en petite quantité,  enfin chez nous. Elle se pencha pour prendre la bouteille dans le petit frigo du bar, en présentant sa large croupe au regard du mâle. Y a-t-il un homme qui regarde ailleurs dans ces occasions ? Jérôme fit cul sec et jeta le verre par dessus l'épaule comme dans la tradition russe. Elle en fut surprise et rit d'une large bouche. À la cosaque, il la saisit et l'embrassa. Les muqueuses buccales entraient en communion et les langues se caressaient en un doux ballet de ce muscle agile. Hormis cette ouverture du jeu, Jérôme ne prit aucune autre initiative, la laissant venir sur la voie de ses propres désirs. Toutefois, il ne manquait pas de caresser toutes les parties érogènes afin d'entretenir la flamme qui lui chauffait les joues.

Au bout d'un moment, elle se dégagea de son étreinte et lui enleva la veste, puis continua à le déshabiller lentement, du hauts de ses talons, sans rien enlever de son propre tailleur. Jérôme la regardait sans rien dire pendant qu'elle s'appliquait, c'est le genre de situation qu'il ne faut pas troubler de mots pour en savourer toute la magie. Lorsqu'elle arriva au bout de son ouvrage, elle baissa le slip d'où jaillit son vit déjà un peu gonflé. Elle embrassa le bout du sexe mais sans l'introduire en bouche, car comme beaucoup de femme, la fellation n'avait pas sa préférence, sauf peut-être lors d'une forte excitation en position 69. Le membre se dressait en petits spasmes sous la caresse de la main gauche de Natacha, tandis qu'elle lui tâtait la bourse de la main droite. L'inflation du pénis produisit une belle érection, alors que la BCE n'en attend que 2 %.

Elle le laissa nu debout en s'asseyant dans le large canapé de cuir. Elle aimait marquer le rapport hiérarchique qui les unissait dans la société, en confrontant sa nudité d'esclave à sa mise de bourgeoise. Après s'être délectée du spectacle, elle lui tendit la main pour qu'il la rejoigne. Elle lui pelotait les fesses tandis qu'il l'embrassait le visage et le cou. Elle gloussait d'un petit rire distingué. Jérôme se redressa sur un genou plongé dans le coussin de cuir, l'autre jambe écartée pour prendre appui au sol avec le pied, dévoilant sa verge raide qu'elle fixa d'un regard malicieux puis de la main. De l'autre main, elle lui manipula les couilles en poussant le majeur jusqu'à l'anus qu'elle gratta avec l'ongle vernis de rouge. Le garçon se rétracta par réflexe et elle en profita pour se lever.

C'est à ce moment qu'elle commença un langoureux strip-tease. Jérôme s'était affalé dans le canapé et ne perdait rien de la scène érotique, la grande dame se débarrassant avec grâce de chaque pièce de son armure sociale. Quand il ne resta plus que les bas noirs et la culotte assortie, un peu mouillée, elle s'approcha pour le laisser accomplir le dernier geste de l'effeuillage. Il baissa la culotte à mi-hauteur marquant le gras de la cuisse.


 la culotte à mi-hauteur marquant le gras de la cuisse
la culotte à mi-hauteur marquant le gras de la cuisse

Elle serra les jambes pour qu'elle tombe mais la culotte s'accrocha aux genoux qu'elle remua pour en favoriser la chute, elle l'écarta du pied. Le poids sur une seule jambe en contrapposto, la hanche relevée accentuait le pli de la taille hors de portée. Jérôme saisit les poignets au-dessus de la montre et des anneaux entremêlés de trois ors. Il l'attira et embrassa le ventre, la lâchant d'une main, il la plaqua au bas du dos pour serrer le ventre sur son visage. La main libre se glissa au clitoris pour en vérifier la disposition, puis le doigt alla chercher la moiteur des lèvres profondes pour remonter ensuite dans la zone sensible. Elle avait le sexe velu et évitait de s'épiler trop car elle estimait que le poil est un organe tactile tout en diffusant les molécules odorantes de la sublime chimie organique, langage primordial des espèces sexuées les plus anciennes.

Enfin à égalité dans la nudité, leur corps purent "dialoguer" un moment. Au cours de la "discussion", le ton a monté progressivement, malgré qu'elle acquiesçait à ses "propos". Jérôme s'excitait facilement et s'emballait même parfois outre mesure en entrant dans le vif du sujet. Après qu'il ait développé ses "arguments", elle n'était convaincue qu'à moitié et prit plaisir à changer de point de vue en prenant le dessus avec autorité. Cependant, elle se laissa pénétrer par la pertinence du concept de coïncidence sexuelle. À l'issue des échanges pendant lesquels Jérôme l'avait pour ainsi dire retournée, on peut penser que la phénoménologie de l'esprit s'était déjà bien incarnée. Ils étaient sur le point d'atteindre une espèce d'absolu, mais cette philosophie dans le boudoir marchait encore la tête en bas puisqu'elle participait d'une partie de jambes en l'air.

On arriva au moment capital où Natacha atteint son premier orgasme de la soirée. Jérôme ne s'en serait pas aperçu si elle n'avait pas eu ce tremblement spasmodique, car elle jouissait en silence, l'œil brillant. De son côté, il était tout à son affaire, mais il ralentit le rythme dés qu'il comprit ce qui se passait. Sans vouloir heurter la vraisemblance, Jérôme pouvait forniquer pendant près d'une heure et il n'y avait qu'un bon vingt minutes qu'il s'était glissé dans la vulve de Natacha.
Elle déclara soudain : « je ne tomberai pas amoureuse de vous ! »
Jérôme ne répondit rien, mais il se dit que ce n'était pas non plus à son programme, tout en s'inquiétant quand même de cette déclaration d'amour négative, devait-elle donc s'en défendre ?
Ça lui avait un peu coupé la chique et il se retira tout en lui caressant le sexe, le ventre et les seins. Elle l'embrassa avec plus de fougue que la première fois et elle saisit le pénis en main pour le masturber. Il s'assit à califourchon sur ses cuisses jointes pour qu'elle puisse agir avec dextérité. On n'entendait plus que le murmure des trois bracelets en ors jaune, rose et blanc qui se balançaient à son poignet en action. Le membre viril qui avait fléchi regagnait en vigueur sous le massage. Il se pencha pour embrasser les lèvres et le cou et la gorge et le ventre et le sexe, « alouette, alouette je te plumerai ». Elle avait du lâcher prise dans sa descente jusqu'à la porte du paradis. Jérôme lui lécha le cul avant d'explorer tout l'espace avec la langue. Les lèvres suintaient un nectar délicieux à rendre fou un papillon.

Elle se laissait aller au plaisir et restait couchée de tout son long. Jérôme de retour de son ivresse, s'installa derrière elle et passa le bras sous la tête, la main jusqu'au sein, afin de la serrer contre sa poitrine. De l'autre main au creux du genoux, il souleva la jambe pour ouvrir la cuisse qu'il calla sur la sienne. Il aida son pénis à retrouver le vagin trempé où il disparut. Elle se cabra légèrement avec un petit cri. Il commença doucement à lui caresser l'intérieur en accélérant et en y mettant de plus en plus de force. La large fesse de Natacha s'animait d'une onde sous les chocs du bassin de Jérôme. C'est dans cet exercice qu'elle se mit à raconter une histoire bizarre à laquelle Jérôme avait difficile de prêter foi, d'autant que la situation ne lui permettait pas vraiment de se concentrer à son écoute. Cependant le contenu en était si étrangement excitant qu'il éjacula en elle sans pouvoir se retenir. Ce qui la fit rire, mais elle continua le récit jusqu'au bout. Jérôme se demandait si tout cela ne relevait pas du fantasme.


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