Visite du building

Lundi matin, Teresa Avila contacta l'agence immobilière pour prendre rendez-vous afin de visiter le bâtiment qu'ils avaient repéré. Il était situé rue Royale, près de l'hôtel Royal Centre ; ce qui serait pratique pour loger des clients. Rendez-vous fut pris vers 14 heures trente ; l'agence envoya les caractéristiques détaillées par e-mail pour leur permettre de préparer la visite.

L'immeuble de style néo-classique comptait un rez-de-chaussée, un sous-sol et quatre étages, le dernier sous le toit à la Mansart percé de fenêtres en lucarnes ornées de beaux encadrements.
Un ascenseur déservait les trois étages principaux et un escalier permettait d'accéder au quatrième. Les rénovations avaient respecté le style d'origine, ce qui, selon l'agence, rebutaient nombreux candidats locataires plus enclins au confort moderne. Teresa Avila et Jérôme, quant à eux, y trouvaient du charme et pensaient que le type d'activité envisagé ne nécessitait pas un environnement par trop fonctionnel. Cet aspect peu conforme aux standards des bureaux modernes avait l'avantage de maintenir le prix à un niveau raisonnable, la crise ayant déjà fait pression sur les prix du marché de l'immobilier de bureaux, même à Bruxelles. L'immeuble était à louer, mais le propriétaire, un institutionnel de l'assurance, était également prêt à le vendre pour un peu moins de trois millions. Ce qui n'était pas cher pour un bâtiment de vingt-quatre mètres sur douze.

— Finalement, ne trouves-tu pas préférable d'acheter le bâtiment plutôt que de le louer à perte ? interrogea Teresa. On dispose de suffisamment de fonds pour investir dans cet immeuble pour l'usage duquel on pourrait se payer une sorte de loyer en plus de l'amortissement.

— Oui c'est vrai, ce serait déjà un premier rapport pour cette part de capital investi et qui serait remboursé à la longue... On en discutera à la réunion, j'aimerais savoir ce qu'en pense Richard.

— De plus, selon moi, le marché immobilier est haussier depuis la baisse tendantielle des taux d'intérêt et ce n'est pas près de s'arrêter suite à la crise, (nous sommes en 2008) cet investissement ne peut donc que prendre de la valeur.

— Tu as sans doute raison... acquiessa Jérôme.

On fit savoir à l'agence qu'ils étaient intéressés par le bien, mais qu'ils devaient encore réfléchir pour savoir s'ils allaient le louer ou l'acheter.

Mardi matin, Jérôme se rendit chez le notaire à dix heures pile. Jérôme y exposa le projet de leur société financière et proposa au notaire d'établir des statuts adaptés en vue de la constitution de la Société. Le notaire lui indiqua tout ce qu'il fallait pour établir un projet de statuts qui leur serait soumis. Jérôme expliqua le projet de l'achat d'un immeuble pour abriter le siège de la société, mais comment cet achat puisse se faire au nom de la société à constituer. Le notaire expliqua la marche à suivre pour acheter le bien par une société en formation et répondit à quelques autres interrogations.

Note : les parties de texte soulignées sont des liens vers une autre page.

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