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La Réunion

Teresa Avila Longhi, Richard et Jérôme gagnèrent la salle de réunion où le service avait déjà apporté une desserte sur laquelle étaient disposés quelques plats froid en guise d'entrée.
Peu de temps après leur arrivée, Tosca entra à son tour. Jérôme se leva pour l'accueillir. Tosca lui jeta un regard d'une froideur à geler un ours polaire. Elle lui serra la main en y plaçant toute sa détermination à rivaliser quant à la possession de Teresa. Celle-ci se leva pour attraper son amie et l'embrasser afin de dissiper la tension perceptible. Tosca lui rendit son baiser du bout des lèvres. Elle se tourna vers Richard, lui tendit la main et plus souriante lui dit :

— Vous êtes sans doute le Richard PI dont on m'a vanté les capacités mathématiques.

— En effet, il semble que ma réputation me précède. Enchanté de faire votre connaissance. Jérôme m'a dit que vous pourriez nous aider dans la promotion de notre affaire.

— Je suis là pour en discuter. Vous créez une affaire, je peux réaliser sa communication !

— Parfait, nous sommes au complet. Si nous déjeunions avant de passer au plat de résistance !

 Salle de réunion

À la suite des entrées, on commanda le lunch. Le repas sous la dent détendit l'atmosphère. On évoqua la rencontre de Richard avec une femme d'affaires dans l'Eurostar et on finit par l'inévitable « J'vous raconte pas ! ». On rit, sous le regard interrogatif de Tosca. Richard lui expliqua le joke et elle s'en amusa de concert. Jérôme nota son changement d'humeur à mesure que les convives bavardaient et cela le rassurait pour la suite...

Il se leva et porta un toast à l'assemblée :
Nunc est bibendum ! Merci à vous tous d'être ici et maintenant pour tenter l'aventure.
Nous ne sommes qu'une poignée d'hommes et de femmes, mais nous pouvons rassembler une foule immense dans un projet de banque publique d'initiative privée et pour commencer au moyen d'un hedge fund. Buvons à notre folle entreprise !

Tous levèrent leur verre et firent cul sec. Teresa enthousiaste enchaîna :
— J'aime cette audace ! Levons nos verres à la naissance de notre société.

Mais les verres vides le resteront car l'unique bouteille l'est aussi. Il est préférable de rester sorbre pour la suite de la réunion.
 

Le service débarrassa la table et on passa aux choses sérieuses. Jérôme entama son exposé :
— Faisons le point : mon petit capital comme celui de Richard étaient certainement insuffisants pour envisager sérieusement de lancer une banque, voire seulement une société d'investissement.
Mon amie Béatrice qui malheureusement n'a pas voulu me suivre dans cette entreprise, trop risquée à son goût, m'a heureusement mis en relation avec Teresa Avila.
Teresa a été intéressée par mes explications et elle m'a invité à dîner à la Taverne du Passage où elle avait rendez-vous avec Tosca. C'est dans ces circonstances au cours desquelles j'expliquais encore mon projet à Tosca que Teresa a décidé de me faire rencontrer son père Luchino Longhi à Venise, en pensant qu'il pourrait nous financer. Je vous passe les détails. Mais en fin de compte, j'ai fini par le convaincre de participer au financement du hedge fund.
Il va y investir 30 millions € et il donne 20 millions € à Teresa a titre d'avance sur héritage d'autant qu'elle est fille unique. En plus il me confie 10 millions € à faire fructifier pour qu'il puisse en tirer un bénéfice de 100 % en 5 ans. Ce serait une sorte de rémunération pour ce financement initial. C'est beaucoup, mais pas si on considère l'ensemble des 30 plus 20 plus 10 millions € !

Richard intervint :
— J'ai déjà dit à Jérôme que réaliser 20 % par an sera à la limite du possible. Mais c'est faisable, car même si on n'a pas une telle performance sur l'ensemble du capital, on peut lui transfèrer une plus grande part de nos bénéfices pour le payer du risque encouru.

Tosca ironise :
— Oui mais sa générosité n'est pas gratuite !
— À-t-on le choix ? répliqua Jérôme. Ce capital initial est vital pour pouvoir mettre sur pied la société et payer les frais durant les deux premières années.
— OK c'est votre affaire ! retorqua Tosca avec un geste des mains qui marque la distance.
— Oui justement Tosca ! Nous n'en avons jamais parlé ; mais quelle part veux-tu prendre dans cette affaire ? Je sais que tu as ta propre société de publicité, mais je ne sais pas comment tu envisages notre collaboration ?
— Primo je me joins à vous par amitié pour Teresa que je connais de longue date. Secondo votre projet peu commun m'intéresse. Tercio j'aime les défis et le vôtre est séduisant. Mais je ne peux pas entrer au capital de la société pour l'instant. Ce que je vous propose est de vous fournir un support marketing. J'ai d'ailleurs planché sur une campagne de levée de fonds dont on peut parler plus tard si tu veux...
— Oui volontiers. OK les choses sont claires ; Teresa, Richard et moi formeront le trio de tête et tu nous soutiens par tes propres moyens.
— Oui à chacun selon ses capacités, comme tu l'as prétendu dans ton explication. Et j'estime ainsi répondre à vos besoins. Est-ce que ça te convient ?

Une certaine tension monte dans les échanges. Teresa essaie de calmer le jeu :
— Formidable, on est bien d'accord, chacun participe selon ses possibilités. Tosca ne peut mettre sa société en jeu, c'est compréhensible, mais elle peut nous aider, n'est-ce pas ma chérie ?
—  Je n'ai jamais dit le contraire, mais je dois préserver mon business !
— Très bien ! C'est d'ailleurs l'occasion de discuter de la répartition des responsabilités.
Personnellement je prendrai la direction générale, administrative et sociale. Richard aura la responsabilité de la mise en œuvre de son SystemPI, dont la gestion de l'infrastructure technique qu'il mettra en place avec ingénieur et informaticien. Teresa va réviser son droit pour assumer les aspects juridiques de l'entreprise et elle pourra aussi gérer le personnel et les rémunérations. Pour le reste, je crois qu'il est préférable d'externaliser les services occasionnels tels que comptabilité, avocats, audit et le marketing comme avec Tosca par exemple. Ça vous va ?

— Oui, pour ma part c'est possible, commença Richard, mais j'ai conservé mon job jusqu'ici ; j'ai été épargné par la crise car j'étais peut-être considéré comme indispensable dans la structure qui m'emploie. Si notre affaire prend tournure, je quitterai mes fonctions et je me consacrerai au fonctionnement du hedge fund. Je dispose également de liquidités que je peux apporter au capital de l'entreprise. Et si je viens habiter ici, je peux encore revendre mon appartement.

— À ce propos, Je suis en train de négocier l'achat d'un bâtiment qui conviendrait pour abriter nos bureaux, une salle d'opération et les infrastructures techniques. On peut même envisager d'y loger dans des espaces privatifs et des parties communes comme une cuisine et un salon...

— Oui mais comme je l'ai déjà dit à Jérôme, je ne me vois pas cohabiter avec tout le personnel !

— Et bien viens habiter chez moi ! lui répondit Tosca malicieusement.

— Tu sais très bien que ce n'est pas possible, on a déjà essayé.

— Comme tu veux, mais ne viens pas te plaindre de la vie communautaire avec Jérôme et toute sa compagnie.

— S'il vous plait, tout ceci est secondaire, chacun habitera où et comment il voudra, c'est juste une possibilité. Le principal, c'est la collecte du capital.

— Pour cela, nos réputations et nos carnets d'adresses seront importants. Je ne suis pas un inconnu dans le milieu et Richard a un pédigrée excellent. Cela devrait permettre de constituer un capital d'amorçage. Il faut rapidement dépasser les cents millions d'actifs sous gestion. Un milliard est une somme très importante et difficile d'obtenir pour commencer. Peu de fonds ont ce genre de tapis rouge déroulé devant eux. Donc pour un fonds qui débute, comme le nôtre, comment peut-on rivaliser avec les grands hedge funds établis comme Citadel, Bridgewater, Man, Renaissance, Millennium,... Ils ont d'énormes capitaux, des plateformes avec un back office performant et toute la conformité réglementaire. Toutes choses dont nous aurons aussi besoin.

— J'ai connu des gars qui ont commencé leur petite entreprise avec seulement « leur nom sur la porte » comme on dit ! ajouta Richard.

— C'est difficile évidemment et si vous regardez l'industrie financière dans son ensemble, c'est encore plus difficile. Les grosses boîtes ne représentent que 10 % de l'ensemble de l'industrie, mais elles contrôlent 80 % des actifs. Il est donc très difficile pour les nouveaux gestionnaires de taille moyenne de réussir à réunir assez de capitaux pour commencer. Il faudra donc innover pour inciter les investisseurs à nous allouer des capitaux dès les premiers jours. Ce qu'on peut déjà faire, c'est accorder des réductions de frais tout en offrant des perspectives de performances supérieures pour attirer les premiers investisseurs. Dans les relations initiales, on peut aussi abandonner un pourcentage dans le partage des revenus.

— Mais si vous devez accorder une réduction dès le départ, cela ne vous lance-t-il pas sur une mauvaise pente ! objecta Tosca. Car une fois que vous commencez à réduire les frais de gestion et le pourcentage de vos revenus à quelqu'un, tout le monde voudra les mêmes avantages.

— Tu as raison. Mais cette politique doit être adaptée à la chronologie en fonction de l'évolution de la collecte des capitaux. Au départ on ne fait ces sacrifices que pour amorcer la pompe à fric.
Ce ne sera valable que pour les premiers entrants qui auront pris le plus de risques.
La question, c'est à quelle vitesse on veut, on doit augmenter les actifs sous gestion pour atteindre une taille institutionnelle ?!

— Au point de sacrifier le taux de rentabilité ?

— Et bien appelons ça un partenariat avec des accélérateurs pour lever les premiers capitaux, pour ensuite intéresser d'autres investisseurs et répartiteurs de capitaux, même des fonds de pension, voire des fonds souverains, et aussi des banques, des assurances, des family offices... Tous ces gens dont on va finir par avoir besoin pour se développer rapidement.

— Et le ticket d'entrée s'élève à combien ?

— Disons de un à cent millions. On n'a pas besoin de chèques à neuf chiffres pour accéder à ce marché. Je me base sur une progression géométrique comme celle de l'échiquier de Sissa. Vous connaissez la légende ?

— Non vas-y raconte ! demanda Teresa.

— En Inde, un roi qui s'ennuyait à la cour, demanda qu'on lui invente un jeu pour le distraire. Sissa inventa alors un jeu d'échecs, ce qui ravit le roi. Pour remercier Sissa, le roi lui demanda de choisir sa récompense, aussi fastueuse qu'elle puisse être. Sissa demanda au roi de prendre le plateau du jeu et de poser un grain de riz sur la première case, ensuite deux sur la deuxième, puis quatre sur la troisième, et ainsi de suite, en doublant à chaque fois le nombre de grains de riz que l’on y met. Le roi et la cour s'amusèrent par la modestie de cette demande. Mais quand on la mit en œuvre, on s'aperçut qu'il n'y a pas assez de grains de riz dans le royaume pour la satisfaire.

— Oui, car à la dernière des 64 cases, le nombre atteint 2 exposant 63 ! précisa Richard.

— Bon on ne doit pas en arriver là, mais c'est pour vous dire que si chaque entrant peut nous en apporter seulement deux autres, ça peut aller très vite. Même si on devra sans doute devoir sauter des cases, grosso modo on peut engranger pas mal de blé. De toute façon, de même qu'avec la quantité de riz disponible, le nombre d'investisseurs n'est pas infini et certainement pas 263 ! Mais on peut se contenter d'une douzaine de fois pour atteindre le milliard. Les premiers auront les avantages d'une réduction de frais de gestion et de marge. Et cet avantage diminuera au fur et à mesure des nouveaux venus...

— Comme les tickets de train ou d'avion, au fur et à mesure du remplissage ! ajouta Richard.

— Oui c'est ça ! Je veux bien abandonner la moitié de notre marge à un audacieux preneur de risque qui sèmera les graines d'une prochaine récolte, car l'argent attire l'argent. De cette façon on atteindra plus vite une masse critique nécessaire à l'étape suivante. Car la question principale est à quelle vitesse peut-on augmenter les actifs sous gestion ? Ensuite, tous ces capitaux collectés doivent être investis judicieusement pour générer de l'alpha et si on arrive à satisfaire les attentes des investisseurs, cela fera boule de neige.

— Dans le milieu, il y avait un dicton qui disait que pour ouvrir un fonds, il fallait juste un nom qui sonne bien et un terminal Bloomberg ! raconta Ricard. Mais aujourd'hui, quel est le minimum d'actifs sous gestion pour « garder les lumières allumées » ?

— Il n'y a pas de minimum, le minimum c'est ce qu'on a maintenant « right now » !

— Mais encore... combien faut-il ? interrogea Teresa.

— Disons que ce serait bien d'avoir deux ans de trésorerie pour le fonctionnement de l'exploitation, avant de pouvoir compter sur les frais de gestion et les parts des revenus générés. Il faut avoir deux ans de capacité à gérer l'entreprise quelque soit la rentabilité dans un premier temps. À partir de là, il faut pouvoir rendre à nos premiers investisseurs ce qu'ils attendent, quitte à prendre sur nos marges, car il est important de leur prouver que nous pouvons leur offrir ce que nous leur avons promis.

— Il faut établir notre capacité à produire de l'alpha et d'atteindre nos objectifs, ajouta Richard. Si nous arrivons à obtenir des rendements de niveau supérieur avec la moitié de la volatilité, alors nous pouvons réussir.

— Mais si vos investisseurs potentiels sont disposés à considérer une startup comme la vôtre, objecta Tosca, il semble que ce sont encore les grandes sociétés d'investissement qui les attirent davantage. Si j'étais un investisseur ou un répartiteur de capital, on va toujours m'approuver si j'alloue l'argent aux grands hedge funds bien connus. Alors comment puis-je prendre le risque d'aller mettre de l'argent chez ce nouveau gars qui annonce une stratégie Système PI ou autre et qui démarre avec presque rien. Qui va vraiment vouloir prendre ce risque ?

— C'est vrai, c'est une difficulté. Mais c'est justement le succès des plus grands gestionnaires de hedge fund qui permet une nouvelle génération de gestionnaires, en raison de la capacité atteinte par ces grands fonds. Ils sont souvent fermés, ils arrêtent d'accepter de nouveaux entrants, ce qui ouvre la porte à de nouveaux hedge funds avec de nouveaux gestionnaires expérimentés. Eux ils peuvent accepter les milliards qui cherchent à s'investir pour obtenir des rendements supérieurs aux obligations comme les T-notes. Surtout que la crise va peser sur les taux d'intérêts de ce genre d'actifs moins risqués. Le prix de la sécurité est une baisse de la rentabilité !

— OK, mais qui sont ces gestionnaires expérimentés et d'où sortent-ils ?

— Mais justement ! La crise que l'on vient de connaître (subprimes 2008) a mis à pied de nombreux talents, dont moi-même, car je ne crois pas démériter de mon pédigrée. Et même si Richard a conservé son job par miracle, il est disposé à prendre part et à se joindre à nous.

— Oui, je l'ai déjà dit, rappella Richard, si tout cela prend forme, je quitte mon emploi actuel et je mets en route mon SystemPI pour gérer le fonds.

— Les investisseurs aiment évidemment allouer leurs capitaux à des gestionnaires qu'ils connaissent, au moins de réputation. Ils sont plus à l'aise avec ce genre de professionnels auxquels il peuvent allouer des capitaux à un stade précoce. Nous avons nos carnets d'adresse avec un tas de gens qui pourraient être intéressés et qui nous connaissent. On doit pouvoir leur expliquer en un seul entretien ce qu'on va faire, comment on va le faire et pourquoi ça va marcher.

— Tu parlais d'un nom qui sonne bien, intervient Tosca, et bien j'ai réfléchi à ça après notre rencontre à la Taverne du Passage l'autre jour. Si je prend ton nom KA et le surnom de ton ami PI et les initiales de mon nom et de celui de Teresa, ça donne KA PI TO TAL. Qu'en pensez-vous ?

— Ah oui c'est génial ! applaudit Teresa.

— Oui ça sonne bien et ça décrit bien notre ambition... surenchérit Richard.

— Oui c'est une bonne idée, mais es-tu certaine que ça n'existe pas et n'est pas déjà utilisé ?

— Oui ça existe, mais c'est seulement une sorte de concept d'un écrivain belge et le nom n'est pas déposé. Nous on peut en faire une marque déposée ™ ou l'enregistrer ® !

— Hum, ça ne me plaît pas d'utiliser un nom que quelqu'un utilise déjà, ça risque de poser des problèmes. Je veux bien attaquer la finance mais je préfère respecter les autres domaines et en particulier si c'est une œuvre littéraire.

— Comme tu veux, mais je ne suis pas sûre que cet écrivain communiste va respecter ton activité capitaliste, même si tu as des ambitions sociales.

— Si c'est un communiste, alors il n'y a pas de droit de propriété et donc on pourrait en partager l'usage, non ?! argumenta Teresa.

— Non ! On s'expose à la confusion des genres. Le nom était bien trouvé, bravo Tosca, mais je ne veux pas l'utiliser, on ne peut pas l'utiliser. Quelqu'un a-t-il une autre idée ?

— Si c'est juste pour le nom du hedge fund, intervient Richard, pourquoi ne pas le nommer tout simplement Systemπ fund, comme mon système de gestion ? Je ne crois pas que quelqu'un utilise déjà un nom pareil.

— Et bien oui, ça pourrait convenir... mais ce n'est pas le plus important pour l'instant, la question définitive du nom, on pourra la traiter un peu plus tard.

— Bien entendu, c'était juste une proposition.

— Revenons à l'essentiel, poursuivit Jérôme. Il nous faut d'abord établir la structure juridique, établir la société. Et pour cela il nous faut recourir à des fournisseurs extérieurs. J'ai déjà contacté un notaire. On devra se procurer un cabinet d'avocats d'affaires réputé, pour rédiger les documents réglementaires. Un cabinet comptable et un cabinet d'audit. Je ne sais pas encore si je peux jouer le rôle d'administrateur ou s'il faudra prendre quelqu'un de l'extérieur...
Teresa, tu devrais voir ça avec les avocats, ok ?

— D'accord je vais m'occuper de trouver ce cabinet d'avocats et je verrai avec eux ce qu'il y a lieu de faire à ce sujet.

— Toi Richard, tu nous dénicheras un courtier superpro et tu installeras le système hardware et software avec une équipe d'ingénieurs et d'informaticiens de ton choix que tu pourras engager avec le concours de notre Human Resources Manager, dit Jérôme en désignant Teresa.

— OK, mais je ne pourrai commencer ces installations que lorsque la société sera établie, et que tu auras acheté le bâtiment, et que j'aurai démissionné, ça fait encore quelques étapes.

— Oui évidemment. De mon côté je vais rédiger le business plan avec son plan financier. Je vais aussi rassembler tous les documents pour le notaire. Ensuite on devrait se revoir la semaine prochaine par exemple, qu'en pensez-vous ?

— Oui, je crois qu'on a fait le tour de la question, il ne nous reste plus qu'à passer à l'action...

Chacun se congratula et Jérôme commanda à boire pour arroser la jeune pousse de leur enthousiasme.

Note : les parties de texte soulignées sont des liens vers une autre page.

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